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vendredi 12 octobre 2018

LE GRATUITEUR VICTIME DE LA GRATUITÉ











Le marché des offres dites gratuites comporte deux prestataires connus.
Le premier se nomme Rambert, avec des propositions frelatées de voyance gratuite…sur des paliers audiotel surtaxés. Il trompe le consommateur, au sens de L.112-3, sur le caractère payant de l’accès à ses services. Notamment le prix d’achat d’un code de micro paiement, sur lequel il encaisse le tiers du prix à chaque fois, par contrat. En 2016, astroemail écrivait que Rambert s’engraissait avec le gras du mot gratuit. Astroemail subissait alors 4 procédures judiciaires en 2017 sous la forme de 2 référés et 2 citations directes en diffamation, toutes perdues par Rambert. Ce fut alors l’occasion de découvrir que Rambert n’était que la partie visible d’un système organisé, bien rodé, d’escroquerie du consommateur. Car on trouve derrière Rambert, l’annuaire inversé infosva, et l’opérateur spécialiste en micropaiement Hipay.
Le second prestataire en offres gratuites se nomme astroquick, et ses services gratuits/payants d’astrologie frelatée[1].

Mot forgé
En rhétorique un mot forgé caractérise l’apparition d’un mot nouveau. Dans ses poèmes le poète Henri Michaux en invente quelques-uns. Ainsi il verbalisait le mot tocard en « tocarder ». De même nous avons verbalisé le mot astrologue en astrologuer, ayant pour sens « faire l’astrologue » interpréter les configurations. Pour les besoins de cet article nous inventons un mot se rapportant à l’activité consistant à proposer des offres gratuites en « gratuiteur ». Astroquick est un gratuiteur à raison de ses propositions. Sans porter d’appréciation particulière sur ses offres.

Yahoo couillonné par astroquick
Pour les besoins de ses services, la plateforme Yahoo, via son personnel français, prenait connaissance en 2008, selon les décisions judiciaires publiées, de l’existence des offres gratuites d’astrologie d’astroquick. Il est vraisemblable que le personnel français fit une lecture partielle, ou partiale, de l’offre du gratuiteur de Montpellier. En effet le gratuiteur fonctionne sur un système particulier d’affiliation contrevenant. Le raisonnement simpliste de la plateforme Yahoo consistait à diffuser quotidiennement les analyses astrologiques du gratuiteur. Il apparaît, selon les textes des décisions judiciaires rendues, que le gratuiteur pensait y trouver son compte financier. Après tout il devenait, en quelque sorte, fournisseur de Yahoo. Cette perspective se révélait trompeuse, à raison de l’absence de retour en termes de chiffre d’affaires attendu pour astroquick. Parce que les affiliations d’astroquick sont conçues pour devenir rapidement rentables. C’est la version payante de ses offres gratuites. Ce n’est pas notre propos. Au bout de plusieurs années astroquick décidait de stopper la «relation» avec Yahoo, en l’assignant en justice. Ce n’était pas la meilleure des solutions. Après un piétinement sur place au tribunal de commerce de Paris, l’affaire allait en appel devant la Cour. Les artifices de la procédure civile bloquèrent le litige comme il arrive souvent dans ce genre d’affaire opaque, lorsque les avocats sont soit incompétents, soit s’entendent sur le dos de leurs clients, contre leurs intérêts. Ce qui arrive plus souvent qu’on ne le pense.

Ce fut alors qu’astroquick décidait de changer de tactique en s’adressant aux juges de son patelin. Le petit crème au comptoir avec le président du tribunal de commerce illustre la remarque de Coluche selon laquelle il existe deux sortes d’avocat : celui qui connaît la loi et celui qui connaît le juge. Peu importe. Le Tribunal de Commerce de Montpellier donnait gain de cause à astroquick pour un motif étranger au gratuit. Astroquick se plaignait d’avoir investi sans retour sur ses placements, de novembre 2008 à août 2012. Au nombre de ses demandes, astroquick se plaignait de la suppression par Yahoo des publicités en faveur d’astroquick. L’affiliation n’était pas affiliée. Il existe une raison directement imputable, encore de nos jours, à astroquick fautive, mais ce n’est pas notre débat. De toute façon l’avocat de Yahoo, étrangement, faisait aussi l’impasse sur cette cause de nullité. Bref pour son préjudice astroquick demandait la condamnation de Yahoo à la somme de 50 000€ de dommages et intérêts. Ce qui fait en 4 ans une moyenne de 12 500€. C’est bien peu.
La demande d’astroquick était formée sur l’ancien article 1382, devenu 1240 du code civil de la responsabilité : «Tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ».Le dommage invoqué était la suppression, par Yahoo, des publicités en faveur d’astroquick. L’argument ne tient pas, y compris encore aujourd’hui. Ce n’est pas notre propos.

Au motif que :
« la société Astroquick apporte la preuve que 218 interprétations astrologiques ont été reproduites 609 fois à l’identique par la société Yahoo »,
« Attendu que la société Astroquick justifie d’une stagnation de son chiffre d’affaires sur la période incriminée du comportement parasitaire de la société Yahoo ! et que cette perte de chiffre d’affaires en résulte directement. »
Attendu toute fois que le quantum du préjudice doit être apprécié eu égard à la capacité propre de la société Astroquick de développer son propre chiffre daffaires et non pas eu égard aux profits directs et indirects estimés générés par la société Yahoo ! de lexploitation parasitaire des interprétations astrologiques, soit à la somme de 54.816 . »
Tribunal de commerce de Montpellier 15/12/2015

C’est ainsi que le gratuiteur transformait en payant ses propositions gratuites d’interprétations astrologiques, réalisées par Patrick Giani dans des conditions «étranges». La transformation du gratuit, en payant, intéresse aujourd’hui les investigations d’une brigade d’enquêteurs. Car la décision commerciale mettait en évidence des éléments troublants désormais acquits servant de base à leur enquête.
                                                                   
Selon une expression populaire «le gratuit coûte cher».





[1] Astrologie frelatée caractérise le fait selon lequel le géocentrique repose sur un repaire spatial devenu illicite depuis le 11 juillet 2006. Ainsi que sur la croyance selon laquelle les planètes « inclinent » alors qu’il est établi que les planètes corps solides sont sans effets psychiques, ni influences d’aucune sorte. La seule influence connue est la gravitation terrestre, inconnue des astrologues. Les interprétations astrologiques de Patrick Giani constituent des tromperies du consommateur au sens des articles L.121-1 et suivants, notamment pour les caractéristiques, qualités substantielles, résultats attendus. Ainsi que pour l’absence de tests et de contrôles sur la prestation de service. Une démonstration était apportée avec la fausse prédiction des lunes de sang de Giani. 



PAGE EXEMPLE D'ASTROLOGIE FRELATÉE
http://maximillien-timessquare.com/documents/eclipses-de-fin-du-monde.html